Saint John the Baptist, Leonordo Da Vinci, 1513-1516 |
Qu’as-tu à faire résonner ta voix pour embaumer ce lieu
J’ai entendu tes saintes paroles et je suis venu
« Convertissez-vous car le royaume des cieux est tout proche. »
Je m’approche de toi avec mes péchés et mon cœur en miettes
Sans nous juger plongeur de Dieu, tu nous laves de nos fautes
Nous remontons de l’eau en étant aussi blanc que du coton
Chacun de tes gestes clame l’amour de notre Père commun
Auprès de toi, tous se sentent plus frères et sœurs
Mais dis-nous Jean, d’où te vient cette sagesse
Tu es l’étincelle qui brille dans l’épaisse obscurité
Nous nous croyons perdus et tu es apparu
Bravant l’impossibilité, un fils nous a été donné
Tu clames l’immensité de l’amour et tu épouse la pauvreté
Une peau de bête pour vêtement, sauterelles et miel pour nourriture
Annonçant la bonne nouvelle, tu dénonces l’injustice
Des bien-pensants qui fuient le jugement et un roi adultère
Homme de foi, tu es pour tous les humains un modèle
Dans le doute, tu demandes à ce qu’on interroge l’Agneau
« Aller dire à Jean, ce que vous entendez et voyez,
Les aveugles voient, les morts ressuscitent et les pauvres entendent la bonne nouvelle
Mais Jean, tu es prêtre du Dieu tout aimant
Tu devrais être dans le temps à exercer le culte
Les saints cantiques devraient couler de tes lèvres comme l’huile
Et étant habillé comme un mendiant d’amour, dis-le nous
Prêtre du Dieu tout-aimant, je le suis bien. Mon habit sacerdotal, c’est le cosmos
Je célèbre mon culte sur l’autel qu’est la « Terre entière » ; mon hymne c’est le cantique de l’univers
Mon calice et ma patène, ce sont « les joies, les espoirs, les angoisses et les tristesses » des enfants, des femmes et des hommes de notre temps
Et mon humble offrande c’est ma petite vie misérable que j’offre sur un plateau
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