Tuesday, August 18, 2009

La discipline est la clé de la RéUSSITE

Un de mes scouts me raconte comme un jour lorsqu'il était en colère, il s'est souvenu que j'ai dis: " La Discipline est la clé da la réussite".

Dans le scoutisme, on apprends à nos jeunes à dévellopper leur caractère. Le caratère, c'est la façon dont une personne réagit face à des situation dans sa vie quotidienne. Mais dans le scoutisme on aide les jeunes a developper un caractère éclairé. Devant les situations de sa vie le scout doit savoir comment réagir avec sagesse dans la discipline. Le scout c'est un ouvrier de paix et il doit savoir comment agir positivement devant toutes les situations de la vie.

La vie n'est pas toujours rose. il y a des hauts et des bas mais comment moi scout, J'agis scoutement dans ma famille, mon travail, dans ma communauté et dans mes engagement. Si on est scout dans des petites choses, on sera aussi scout dans dans grandes choses. La vie de scout n'est pas une vie facile.

La discipline, c'est comment je vit ma vie selon des principles dans lesquels je crois de tous mon coeur. Cela consciste à croire dans un idéal et de vivre selon cet idéal de vie. Biensur quand on parle de discipline cela nous emmene à penser aux reglements qui font si peurs et aux lois qui nous guident dans notre quotidiens.

Mais la discipline scout, c'est une discipline d'amour et de paix. J'agis par rapport à ma promesse et la loi scout. Par ma promesse ou j'ai juré de faire de mon mieux pour servir Dieu, Ma patrie, les autres et de prendre soin de ma propre personne. La discipline axé dans une promesse, cela change beaucoup de chose, c'est du domaine de la morale qui m'aidera à me discipliner moi même- L'auto discipline ( self-discipline en anglais).

Sans discipline, je ne peut réussir. Par la discipline, Je suis une personne qui croit en des valeurs qui orienteront ma conscience et qui m'ameneront à avoir une conscience propre, légère et libre de tout acte impur.

Mon devoir

Dieu est mon tout. Sans Dieu Je ne suis rien. Dieu me donne tout ce dont j'ai besoin. Dieu m'a appelé a faire le bien et il pourvoit à ma subsistence.

Tout recemment, J'ai découvert que J'aimais énormement le scoutisme. Le scoutisme c'est un chemin de réussite humaine. Dieu m'as choisi pour être scout et je suis fier d'être scout. Sans le scoutisme, il y aurait eu un grand vide en moi. J'aime la vie de scout. Je suis un chef scout et je ne suis pas chef scout pour moi même mais pour les autre. Mon devoir est dabord de penser aux autres avant de penser à mes propres intêret.

Beaucoup de personne aime se sentir tout puissant pour pouvoir avoir de l'autorité sur les autres. Un vrai leader, c'est quelqu'un qui sait se faire petir pour mieux guider les autres. Le leader parle peu et agit beaucoup. Le leader doit savoir que ce qu'il fait parle plus fort que ce qu'il dit.

Gandhi a dit: " We need to be the change we want to see". Le premier desir de tout leader serait de voir changer des choses mais il faut que tout bon leader se met en tête que seul il ne pourra rien changer. Il doit agir avec les autres et même parfois agir pour les autres.

Le Leadership c'est la capacité de'amener les autres à sa suite en batissant une rélation de confiance et de guider ceux qui nous suit vers ce qu'il y a de meilleur pour eux. Le leader doit savoir distinguer entre ce qu'il y a de bon et ce qu'il y a de meilleur.

ce serai bon de venir chaque samedi et de donner des ordres mais il sera meilleur de laisser aux scouts de participer à la prise de décision. et tout bon leader doit savoir que la plus grande des victoires c'est la victoire sur soi.

Qu'est qu'un citoyen?

Je vous propose de reflechir sur votre devoir en tant que citoyen...

Un citoyen actif, c'est quelqu'un qui:

1) connait ses droits et ses responsabilités en tant que mebre de la société
2) est une personne responsable
3) fait preuve de respect
4) est fier de son identité
5) a developpé le sense de l'appartenance à sa nation
6) prend soin, respecte et protège son environnement social et naturel
7) participe activement à la vie communautaire
8) est tolérant et respecte les autres
9) est bien informé, montre de l'interet et est dans la situation de pouvoir reflechir avant d'agir et de parler


Nous appartenons tous à une societé.

Le pape Jean Paul 2 a dit : " Si vous êtes ce que vous devez être, vous mettrez le feu au monde"

En ce temps de crise agissons nous en tant que citoyen ou succombions nous au jeux des médias malhonnêtes qui sèment des rumeurs pour alimenter la panique dans le monde. Les temps sont idéal pour se resserer les coudes et de mettre en avant la solidarité et l'unité. C'est dans le temps de crise qu'on reconnais un vrai leader.

Monday, July 13, 2009

Footprints in the sands

Footprints in the Sand
One night I dreamed I was walking along the beach with the Lord. Many scenes from my life flashed across the sky. In each scene I noticed footprints in the sand. Sometimes there were two sets of footprints, other times there were one set of footprints. This bothered me because I noticed that during the low periods of my life, when I was suffering from anguish, sorrow or defeat, I could see only one set of footprints.
So I said to the Lord, "You promised me Lord, that if I followed you, you would walk with me always. But I have noticed that during the most trying periods of my life there have only been one set of footprints in the sand. Why, when I needed you most, you have not been there for me?"
The Lord replied, "The times when you have seen only one set of footprints in the sand, is when I carried you."
Mary Stevenson

Wednesday, May 13, 2009

le poignée de main scout

La poignée de main scoute
C'est l'usage courant établi depuis presque les débuts du scoutisme que les scouts du monde entier, quelle que soit leur affiliation, se serrent la main gauche lorsqu'ils se rencontrent. Pourquoi agissent-ils ainsi? Parce que cette poignée de main est l'expression d'une amitié sincère qui vient du coeur, et que la main gauche est située du côté du coeur.

Le petit-fils d'un chef Ashanti (tribu d'Afrique), qui avait combattu contre Baden-Powell, raconta cette histoire sur l'origine de la poignée de main scoute avec la main gauche.

Quand le chef s'est rendu à B-P, ce dernier lui tendit la main droite en signe d'amitié. Le chef insista toutefois pour lui serrer la main gauche en expliquant que « les plus braves serrent la main avec leur main gauche. Ce faisant, ils sont obligés d'abandonner leur bouclier qui est leur grande protection. »

La patrouille et son fonctionnement

Tâches de patrouille
(postes d'action)


Dans la patrouille, il n'y a pas que le CP qui travaille ou son second. Chaque membre de la patrouille doit assumer sa part de responsabilités. Le succès de la patrouille repose sur le sens des responsabilités de chacun de ses membres. Si un seul patrouillard n'accomplit pas sa tâche, c'est toute la patrouille qui s'en ressentira.

Outre le CP qui est l'âme de la patrouille et son SP qui l'épaule, chaque membre de la patrouille doit avoir une fonction bien précise au sein de celle-ci. Par ce moyen, le travail est mieux fait parce qu'il est distribué; les garçons de la patrouille ont une responsabilité. C'est un puissant moyen de créer un esprit d'attachement à la patrouille, de former ses membres à la débrouillardise, etc.

Les fonctions sont distribuées selon les qualités, les aptitudes, les goûts et les affinités de chacun, mais aussi selon les besoins particuliers de la patrouille. Pour les besoins de la patrouille, il se peut qu'un membre se voit attribuer deux tâches. Par contre, il n'est pas bon qu'un membre soit titulaire de plus de deux tâches permanentes. L'administration de la patrouille par les fonctions est un excellent moyen pour créer un esprit de patrouille. Les membres de la patrouille prennent à coeur la marche de cette dernière, se forment eux-mêmes en travaillant pour tous. Ces tâches (aussi appelées postes d'action) sont attribuées par le Conseil de patrouille. C'est à celui-ci que les titulaires des fonctions rendront leurs comptes et c'est lui qui contrôlera et guidera les activités des titulaires des fonctions.

Outre les fonctions permanentes, il se peut que la patrouille, pour un camp ou une activité particulière, ait besoin de responsables pour certaines tâches spécifiques. Ces tâches, bien qu'éphémères, seront distribuées de la même façon.

La formation à une fonction de patrouille se fait par la préparation d'un ou plusieurs brevets se rapportant à la fonction. Voici des exemples de fonctions qui pourront servir à la bonne marche de la patrouille :


Bibliothécaire


Il prend soin des livres et revues. Il organise les entrées et sorties de documents. Il cherche à enrichir la bibliothèque de la patrouille par l'acquisition de livres ou de revues sur les différentes techniques scoutes.


Cigalou - Boute-en-train


Le cigalou est garant de la bonne humeur de la patrouille. BP disait : « Une patrouille qui chante est une patrouille qui vit ». Il anime les réunions et les sorties par des chants, des bans. Il prépare les veillées avec sa patrouille. Il est le gardien des légendes de la patrouille.


Cuisinier


Il veille à la bonne alimentation de la patrouille. Il organise la patrouille pour la préparation des repas. Il possède un carnet de recettes et de proportions. Il est responsable de la formation « cuisine » de la patrouilles : type de foyer, cuisson des aliments. Il est responsable du matériel de cuisine : poêles, casseroles, couverts, etc.


Intendant

Il est le responsable du matériel de la patrouille : ameublement, matériel de camp, outillage, matériel technique et équipement de campisme. Il en tient l'inventaire, propose au Conseil de patrouille les achats. Il en fait l'inspection et l'entretien avant et après les camps et sorties de la patrouille. De cette façon, la patrouille sera toujours prête à partir en camp.


Liturgiste


Il est responsable de préparer et d'animer les moments spirituels de la vie de patrouille. Il prépare les prières de la patrouille, les célébrations de la Parole, les réflexions et parfois les messes en lien avec l'aumônier de la troupe, de la patrouille ou un prêtre de sa connaissance.


Maître des jeux


Il prépare à la fois des grands jeux de longue haleine et des petits jeux. Il est responsable des jeux lors des réunions. Il travaille conjointement avec les techniciens de la patrouille pour organiser les jeux techniques requis par le programme de la patrouille.



Orienteur

C'est le spécialiste en orientation de la patrouille. Il est responsable de tout le matériel d'orientation de la patrouille : cartes, boussoles, etc. En sortie, il se procure la ou les cartes de la région. Il assure l'instruction de l'orientation dans la patrouille. Il prépare les excursions et les sorties en pleine nature avec son CP. Il participe à la réussite de l'exploration par l'apport de ses connaissances avec des croquis panoramiques et topographiques.


Secrétaire

C'est lui qui garde le livre Tallye, qui fait les convocations, qui s'occupe du courrier de la patrouille, qui écrit dans le livre Tallye les rapport des sorties, explorations, camps, de l'histoire de la patrouille.


Secouriste

Le secouriste de la patrouille sera titulaire d'un brevet de secourisme reconnu (Ambulance St-Jean, Croix-Rouge, etc.) Il est responsable du matériel de la trousse de premiers soins et le remplace dès qu'il a été utilisé. Il assure l'instruction du secourisme dans la patrouille.


Signaleur ou transmetteur

Il est responsable de tous le moyens de transmissions de la patrouille : sémaphore, morse, CB, radio amateur, codes secrets, etc. Il assure l'instruction des techniques de transmission à la patrouille.


Trésorier


Son nom l'indique : il garde le trésor de la patrouille, perçoit les cotisations des membres de la patrouille (s'il y a lieu), possède et tient à jour le registre des comptes de la patrouille (recettes et dépenses). Il rend compte au Conseil de patrouille de l'état financier de la patrouille et propose les mesures de rentrée de fonds.

Conseil de Patrouille

Le Conseil de Patrouille

Le conseil de patrouille est composé de tous les membres de la patrouille (ayant fait leur promesse scoute) sous la direction de son chef (CP). Il se réunit pour examiner comment atteindre, à l'échelon de la patrouille, les objectifs fixés en Cour d'honneur (CDH) ou au conseil des chefs (CDC); pour faire le point des réalisations en cours, d'un camp, ou pour proposer des initiatives concernant la vie de la troupe (ou de la patrouille).

C'est au conseil de patrouille que les éclaireurs rendent compte des tâches qu'ils ont acceptées. Le Conseil est l'occasion d'une entraide fraternelle pour stimuler les volontés ou, éventuellement, redresser les déficiences. Donc, le Conseil de patrouille est un organe de direction et de renseignements.

CDP : Avec qui?
• Tous ceux qui ont fait leur promesse.
CDP : Où?
• Au local;
• Dans la nature;
• Chez l'un des membres de la patrouille.
CDP : Quand?
• Régulièrement : une fois par quinze jours. Une patrouille qui n'a pas grand-chose à se dire, c'est qu'elle ne fait pas grand-chose; il ne doit pas y avoir beaucoup d'activités et peu d'esprit dans ce genre de patrouille!
• Extraordinairement : chaque fois qu'il est nécessaire;
• À la fin d'une réunion ou d'une sortie pour faire le point et savoir ce qui s'en vient.
CDP : Comment?
• Sur convocation du chef de patrouille;
• Sur un ordre du jour établi avec le second et connu à l'avance de tous les membres, chacun pouvant apporter ses propres points à discuter;
• Sous la responsabilité du chef de patrouille qui dirige les débats.
CDP : La patrouille crée ses traditions
• Son cri;
• Son saint patron (son modèle - généralement un personnage historique).
Quand une patrouille démarre, son premier Conseil lui permet de créer sa marque, de se donner un nom dont chacun aura à défendre l'honneur et la réputation.
CDP : La patrouille précise ses responsabilités
• Celles du CP;
• Celles du second;
• Les charges et fonctions;
• Les postes d'action.
Le CP conduit la patrouille avec enthousiasme et compétence, toujours attentif aux problèmes communs et aux difficultés de chacun. Le second, assiste avec efficacité et discrétion.
CDP : La patrouille bâtit son programme
• Réunions;
• Sorties;
• Fins de semaine;
• Camps.
Selon les directives du Conseil des chefs, la patrouille prépare son programme afin de réaliser les objectifs fixés. Camps et sorties sont le banc d'essai des activités prévues.

CDP : La patrouille prépare la progression de ses membres
• Promesses;
• Jalons de classe;
• Brevets majeurs;
• Spécialités.
Chacun a le souci de faire ses preuves dans les jalons de classe et les techniques de spécialité : le Conseil anime, encourage et constate les progrès personnels et ceux de la patrouille.

Qu'est-ce que le chef de troupe a à gagner qu'une patrouille soit plus compétente au niveau technique, si ce n'est que pour son plaisir de savoir qu'une patrouille progresse? Par contre, une patrouille faible en technique sera beaucoup moins compétitive lorsque arrivera le camp d'été. Elle aura de la difficulté à faire face aux patrouilles adverses et cela sera très démotivant pour toute cette patrouille (y'en a marre de toujours perdre!). Alors il n'en tient qu'à cette patrouille pour se remuer et être au top niveau!
CDP : La patrouille prévoit ses activités
• Services et B.A.;
• Grands jeux;
• Financement de patrouille;
• Installation du local, coin de patrouille.
La patrouille recense ses moyens d'action, elle alimente sa caisse par ses activités de financement qui lui permettent de s'équiper et d'être plus efficace.

Financement de patrouille? Eh oui! Pourquoi attendre après le chef de troupe, les activités de troupe et son financement? La patrouille veut faire une explo? Il n'en tient qu'à elle de la réaliser : financement, organisation et... approbation par le CDC.
CDP : La patrouille fait le point
• Recrutement;
• Assiduité;
• Esprit scout;
• Loi.
La présence à toutes les activités, le respect des horaires, le respect de l'uniforme, la tenue sont les éléments de la réussite. La loi scoute vécue par tous conditionne les relations des éclaireurs entre eux et l'ambiance de la patrouille.

Recrutement? Eh oui, la patrouille doit être responsable de son membership. À quelque part, se voir imposer des nouveaux membres, ce n'est pas l'idéal. Tandis que si chaque patrouillard recrute un ami ou un louveteau qui montera prochainement à la troupe, cette patrouille a tout à gagner en agissant ainsi.

Si cette patrouille est morose, qu'il ne se passe pas grand-chose, il est clair qu'elle dépérira. Elle seule pourra en être tenue responsable, c'est-à-dire tous ses membres qui la compose...
CDP : La patrouille informe
• La maîtrise;
• La troupe;
• Les parents.
Toutes les décisions du CDP seront rapportées au Conseil des Chefs. Le CP est le porte-parole de la patrouille au Conseil des chefs (désirs, projets, suggestions et critiques). Au Conseil de patrouille, chacun a son mot à dire dans l'ordre et la bonne entente.
CONCLUSION
Pour un nouveau venu dans la patrouille, il peut être très déconcertant de constater que la patrouille possède une très large autonomie. Dans un tel système, on ne pourra jamais blâmer le chef de troupe de ne rien faire : on n'est plus à la meute où tous les chefs prenaient les jeunes par la main pour les emmener dans des activités trépidantes. Aux scouts, c'est les scouts eux-mêmes qui peuvent réaliser tout cela.

Alors si une activité était moche, c'est à vous, chers scouts, de vous remuer pour qu'elle soit meilleure la prochaine fois. L'heure de la critique inerte est révolue! Vous avez à présent les moyens et les outils nécessaires pour prendre action et pour rendre un peu meilleur ce monde.

Il n'en tient qu'à vous!

Le Chef de Patrouille

Le chef de patrouille

Le chef de patrouille est un chef dans la troupe. Il est capable de conduire les autres, non pas par des ordres de types militaires, mais par l'exemple et l'esprit de camaraderie. Il sait faire passer les intérêts de la patrouille avant les siens.

Au conseil des chefs (CDC), il se sert des expériences acquises sur le terrain au contact de ses patrouillards pour donner son avis sur le fonctionnement de la troupe.

Le CP est également un scout, le premier de sa patrouille. Comme scout, il est continuellement en formation, il est celui qui tire la patrouille vers l'avant. Les scouts de sa patrouille doivent pouvoir dire : « Il faut que je sois comme mon CP pour devenir un vrai scout. » Le CP doit être premier en esprit scout, être l'exemple pour sa patrouille, dans le respect de l'honneur et de la loi.

Le CP doit être premier en techniques scoutes, être toujours en avance sur ses scouts. Il trouve tous les éléments de sa formation dans la haute patrouille (HP). Patrouille modèle de la troupe, c'est l'université scoute, le lieu où le CP apprend non seulement son métier ou des techniques nouvelles, mais également une façon de vivre.

Le CP n'est pas seul dans sa patrouille. Une patrouille, ce n'est pas 6, 7 garçons, c'est l'union du CP, de son SP et des jeunes qui composent sa patrouille. Le second n'est pas le 2e dans la patrouille. Il est là pour seconder son CP, l'assister et le remplacer à l'occasion dans la direction de la patrouille. Les deux travaillent ensemble à la bonne marche de la patrouille. Ils voient ensemble à préparer la réunion, réaliser le programme. Le second est choisi par le CP avec l'assentiment de la CDH. Le CP et son second forment une paire d'amis.

Un mot au second de patrouille.

Le rôle du CP
Le CP n'a pratiquement rien à faire si ce n'est :
• De décider ce qu'il faut faire;
• De désigner un scout pour le faire;
• D'écouter les raisons pour lesquelles la chose ne doit pas être faite ou doit être faite plus tard, ou autrement, ou plutôt et surtout par un autre scout;
• De suivre la question pour s'assurer que la chose a été faite;
• De découvrir qu'elle ne l'a pas été;
• D'écouter les excuses du scout qui aurait dû la faire;
• De suivre de nouveau la question pour s'assurer que cette fois, la chose a été bien faite;
• De s'apercevoir qu'elle a été faite de travers;
• De déterminer exactement comment elle aurait dû être faite;
• De conclure maintenant qu'elle a été faite, c'est toujours mieux que rien et qu'il vaut mieux laisser les choses en l'état;
• De se demander si l'on ne pourrait pas se débarrasser de ce scout qui fait toujours tout de travers;
• De se dire que le scoutisme lui apporte beaucoup, qu'au fond son successeur serait probablement aussi mauvais que lui et peut-être pire;
• De s'asseoir tristement et de se dire qu'on aurait pu faire la chose soi-même en vingt minutes, alors qu'on a passé deux jours à comprendre pourquoi il a fallu deux semaines à un autre scout pour le faire de travers.


Les qualités du chef de patrouille
Compétence
« Le talent, c'est de comprendre; le génie, c'est de faire comprendre. »

Le CP doit être une compétence technique dans tout ce qu'il enseigne. Sa formation personnelle est l'un de ses premiers soucis qui le pousse à aller chercher lui-même tous les éléments qui lui manquent pour faire progresser ses scouts de sa patrouille.

« Les seuls qui ne font jamais d'erreur sont ceux qui ne font rien. »
Foi et idéal
« Pour venir à bout des choses, le premier pas est de les croire possibles. »

Un chef qui veut aboutir doit croire à ce qu'il fait et à ce qu'il fait faire. L'idéal que le CP se fixe, c'est de former des scouts tendant vers un vécu toujours plus près de la loi scoute. Son but n'est pas de faire du scoutisme, mais de former des scouts.

« La fleur de l'idéal pousse au sommet des montagnes, et celui qui s'arrête à mi-côte ne l'atteindra jamais. »

Maîtrise de soi
Pour être digne de commander, le CP doit commencer par être capable de se commander à lui-même (loi scoute, 8earticle).

« La colère est une arme que nous tenons par le tranchant. »

Discipline
La discipline intérieure et la discipline extérieure de la patrouille sera celle que le CP aura face à ses supérieurs (la maîtrise). La patrouille est ce que le CP est.
Esprit de compréhension
« Il faut prendre les hommes forts par leur côté faible et les hommes faibles par leur côté fort. »

Savoir se mettre dans la peau de l'autre pour mieux le comprendre demande beaucoup d'humilité et de maîtrise de soi. Les patrouillards rendront respect à leur CP le respect que leur CP leur rendra.

« Les enfants ont besoin beaucoup d'amour, surtout quand ils ne le méritent pas. »
Autorité et fermeté
« Commander, c'est servir. »

Les scouts d'une patrouille ne sont pas les serviteurs du CP, mais ils sont tous ensemble au service d'un idéal commun. Les jeunes ont besoin d'être encadré par une autorité ferme, mais compréhensive.

« Le chef a tellement besoin d'autorité qu'il n'a jamais besoin d'y faire appel et il la rend si attrayante qu'on a du plaisir à l'accepter. »
Justice
L'injustice est la première plaie de l'autorité défaillante. Le CP doit faire attention au concours de popularité et au favoritisme. C'est une peste qui détruit plus d'une patrouille. Les jeunes ont un sens inné de la justice et c'est la seule chose pour laquelle ils ne transigeront pas.
Tact
C'est savoir intervenir au bon moment et de la bonne façon. Cela demande de l'observation, de la compréhension et de la connaissance de chacun de ses scouts.
Être un modèle
« Ce que vous êtes parle plus haut que ce que vous dites. » « On réfléchit sur une parole; on agit sur un exemple. »

Les scouts ont besoin d'un modèle sur qui se fier pour pouvoir progresser. Le CP est là pour ça!
Prévoyance
Le CP ne fait rien et ne laisse rien au hasard. Par le CDP (Conseil de patrouille) et en complicité avec son SP, il planifie la vie de la patrouille.
Les 10 sagesses du chef de patrouille

1. Sois-là le premier et commence la réunion sans attendre les retardataires; pars le dernier avec ton second.
2. Que chaque réunion soit toute nouvelle, sinon par le fond, au moins par la forme. Ne pas avancer, c'est reculer.
3. N'ordonne pas, entraîne! Ne dis pas « fais cela » mais « faisons cela ».
4. Montre l'utilité de ce que vous apprenez.
5. Aies sur toi le programme résumé de ta réunion ainsi qu'une réserve de jeux ou d'activités pour combler les moments imprévus.
6. Réunion en extérieur dès que tu le peux : le scoutisme se vit dans la nature et non entre les quatre murs d'un local!
7. Au moins un jeu ou un moment de détente à chaque fois.
8. Laisse à tes spécialistes le soin de l'instruction technique, mais veille à leurs compétences.
9. Tu veux réussir : Fais tout par le jeu : morse, nœuds, secourisme... Pour lancer le jeu, raconte une histoire.
10. Dorment-ils? Réveille-les tout de suite : un ban, un cri, un chahut (conscient!).


Les 10 secrets du chef de patrouille

1. Sois résolu à dire souvent la même chose.
2. Le sage tourne sept fois la langue dans sa bouche avant de parler. Le CP tourne sept fois un mot de colère dans sa bouche avant de le proférer puis l'avale sans rien dire.
3. Si tes garçons peuvent t'admirer en tout, tu seras pour eux un signe vivant à suivre.
4. Quand tu t'es trompé, dis-le!
5. Devant les choses dures, il n'y a que le premier pas qui compte.
6. Il n'y a que deux sortes d'âmes : celles qui entraînent et celles qui se laissent remorquer.
7. Que ton âme soit toujours en tenue, la plus belle qui soit pour elle : la grâce sanctifiante.
8. Si la patrouille ne marche pas, c'est la faute pour un quart à trente six choses et pour trois quarts au CP.
9. Le vrai chef est celui qui fait vouloir quelque chose à quelqu'un.
10. Le CP doit être maître de soi et serviteur de ses frères.

La patrouille

La patrouille libre

On ne retrouve pas (malheureusement!) une troupe dans chaque ville. Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de troupe qu'il n'y a personne qui veut vivre l'aventure scoute!

C'est pour cette raison que furent créée les patrouilles libres.
Définition
La patrouille libre est un groupe autonome d'éclaireurs. Elle s'adresse aux garçons de 12 à 17 ans (et aux filles également). C'est sous le commandement de l'un d'eux que ces jeunes pratiquent les activités scoutes dans l'esprit de l'association à laquelle elle est enregistrée selon ses règles.

La « gestion administrative » des patrouilles libres varient d'un pays à l'autre, si ce concept existe. Il n'y aura donc pas d'élaboration sur ce point. Cependant, ce qu'il faut saisir, patrouille libre ne rime pas avec aucune règle et aucun encadrement. Ceci peut se concrétiser de différentes manières.

Par exemple :
• La patrouille libre peut avoir un rattachement administratif à une troupe lorsqu'elle a été lancée par celle-ci et qu'elle continue à profiter de son parrainage.
• La patrouille libre peut avoir un rattachement direct au Centre national de l'Association, par l'entremise d'un responsable ou commissaire aux patrouilles libre.
• Des adultes peuvent être provisoirement « tuteur » de la patrouille en attendant qu'il y ait un chef de patrouille digne de ce nom.

En France, les Scouts d'Europe ont développé le réseau de l'araignée. C'est un réseau qui regroupe les patrouilles libres et les ressources nécessaires à leur développement et à leur épanouissement.
Un foulard particulier
Les patrouilles libres ont un foulard noir. Si elles sont rattachées à une troupe-mère, un petit triangle aux couleurs de la troupe-mère est ajouté dans la pointe du foulard.
Une identification
Si la patrouille libre est rattachée à une troupe-mère, elle porte le même numéro que cette troupe. Si elle relève d'un responsable ou d'un commissaire aux patrouilles libres, elle reçoit un numéro distinctif.
Qui peut être CP?
1. Un scout de la troupe-mère qui, connaissant le milieu et ayant des moyens de déplacement, assure la direction et le commandement de la patrouille libre.
2. Un garçon d'au moins 13 ans initié ou non au scoutisme, mais manifestant de réelles qualités de chef et qui désire se former.

Future troupe
Lorsque plusieurs patrouilles libres se trouvent assez rapprochées les unes des autres (dans un même quartier ou même village), elles peuvent se regrouper en une troupe locale ou régionale.

ou
Un réseau
Lorsque plusieurs patrouilles libres se trouvent éloignées les unes des autres dans une même région ou deux régions, elles peuvent se regrouper en réseau de patrouilles libres, et vivre de temps en temps une vie de troupe permettant parfois des activités à une échelle plus grande.

Ce qui caractérise la patrouille libre en dehors des camps, c'est l'autonomie de ce petit groupe et la responsabilité très importante de son chef de patrouille et de chacun de ses membres : tous ont un rôle à jouer pour le bon fonctionnement.

Étapes de démarrage
Les débuts
Pour démarrer une patrouille libre, il faut d'abord soi-même être intéressé par :
• L'Aventure;
• Les raids;
• Les explorations;
• La vie en nature;
• Le goût du service.
Bref, la vie ACTIVE!!!

Il faut être rassembleur et être capable d'embarquer d'autre gars de son âge dans le projet.

Et puis ensuite, il faut « étudier » le fonctionnement et la vie de patrouille ainsi que les épreuves de progression :
• Comprendre ce qu'est une réunion de patrouille;
• Le Conseil de patrouille (CDP);
• Les postes d'actions.
Lorsque ces points généraux sont compris et acquis,
il est temps de créer la patrouille :
• Son animal totem;
• Son fanion;
• Son cri;
• Son patron;
• Son chant;
• Son livre tallye;
• etc.
Il faut également répartir les responsabilités (postes d'actions et charges de patrouille).

- Faire des sorties deux ou trois fois de suite, tenue impeccable, veillées, etc.

- Construire des choses intéressantes.

- Organiser des jeux sportifs.

Peu à peu, des curieux viendront et entreront dans le jeu scout.

Exemples de missions
CAMP
• Faire un camp de patrouille de deux jours en le montant de toutes pièces, choix du lieu, organisation du voyage et du ravitaillement, programme compte-rendu;
• Faire sans tente, avec un matériel réduit, une exploration de patrouille en forêt.
ACTIVITÉS ET SERVICES
Les épreuves seront organisées pour être à la portée des jeunes des petites villes ou des villages. On doit chercher les occasions pour développer ses connaissances (i.e. rencontre avec un artisan, un fermier, une petite entreprise, etc.).
NATURE
• Construire des caches dans un bois et observer la nature (animaux, oiseaux, etc.), voir au respect de l'environnement, campagne de dépollution;
• Tenir à jour un carnet de chasse de patrouille contenant toutes les découvertes de la nature faites en patrouille (collections, herbiers, arbriers, etc.);
• Installer un petit poste de météorologie; enregistrer les observations et comparer les résultats avec les prévisions des services météorologiques de la radio ou de la TV;
• Faire en patrouille l'explo de la région. Fournir au retour plan, photos, croquis, échantillons de bois, flore, empreintes, insectes, etc.
HABILETÉ MANUELLE
• Constituer un atelier de patrouille muni des outils essentiels;
• Posséder une industrie de patrouille, une spécialité et réaliser des travaux pour un bazar, etc.;
• Meubler et décorer le local de patrouille;
• Réaliser une construction quelconque, etc.
SANTÉ ET SPORT
• Créer un parcours d'hébertisme et s'entraîner régulièrement en patrouille;
• Accomplir une performance physique sous forme d'exploit en patrouille avec marche à la boussole, etc.
EXPRESSION
Assurer une participation (saynètes, chants, orchestre, jeux, etc.) lors d'un bazar ou d'une festivité paroissiale ou régionale, etc.
SERVICE DU PROCHAIN
• Participer à un service social;
• Réparation ou mise en état de locaux ou de terrains, etc.;
• Assurer le fonctionnement d'un poste de secours à l'occasion d'une manifestation publique, etc.;
• Accomplir régulièrement ou périodiquement un service rural, soit chez un agriculteur en détresse ou démuni de personnel, soit pour la ville ou le village, etc.
SERVICE DE DIEU (pour les croyants)
Offrir ses services à la paroisse, etc.

En final
Administration
Dès que la patrouille est formée et avant sa première sortie, adresser au Centre National les formules de recensement et de cotisation des scouts et du chef de patrouille. Ils bénéficieront de la protection de leur Association.

La patrouille libre parrainée par une troupe doit elle aussi remplir cette responsabilité. Le chef de cette troupe-mère s'assurera auprès du CP afin de constater si ces formalités sont remplies.

Dans le cas de fondation autonome par un adulte, celui-ci doit se conformer aux règles de l'Association.
Envol
Le succès d'une patrouille libre est dû à la discipline joyeuse de ses membres. Une patrouille ne se réunit pas sans le CP ou le second. Le CP doit arriver avant l'heure de la réunion pour recevoir ses patrouillards et commencer dès l'heure fixée. Il part le dernier après avoir fait un retour sur l'activité avec son second. À chaque sortie ou réunion, doivent être fixés l'heure, la date et le lieu des prochaines activités.

Les 5 Dimensions du Scoutisme

Les 5 dimensions du scoutisme

15 éléments :
5 buts 5 dimensions 5 moteurs

1. La nature et le camp
La nature est l'itinéraire ascendant qui mène au désir de connaître au-delà des apparences. Elle offre à l'adolescent un climat psychophysique idéal et des rythmes, non seulement propices, mais indispensables à la réussite du garçon aux niveaux biologique et mental.

2. La patrouille

En se serrant et en se liant, les jeunes cherchent une protection, une sécurité contre ce monde souvent odieux et cette automatisation irréversible engendrée par la société de masse d'aujourd'hui. Sous des milliers de visages, la petite bande de 6 ou 7 gars tend à s'instaurer comme une sorte d'unité sociale de transit entre le cocon familial éclaté et cette société.

La patrouille est un instrument pédagogique original et typique du scoutisme.

Elle se caractérise des critères suivants :

A) Elle est naturelle, mais construite et structurée;
B) Elle a un CP responsable, mais non dictateur;
C) Elle dispose d'autonomie, mais aussi de liens;
D) Enfin, elle opère dans l'orbite du scoutmestre (le chef de troupe).

3. La règle du jeu
La vie d'une patrouille est vite décrite, bien qu'elle soit le pilier du mouvement et de la troupe. Le scoutisme semble plus simple à dire qu'à faire. Celui-ci ne vient pas en affiche publicitaire, deux pour le prix d'un. Il ne se démontre pas... Il se vit. Le scoutisme se vit dans le jeu - c'est net. Il ne faut pas tomber dans le panneau et confondre avec loisir. Car le scoutisme propose des aventures encore plus subtiles, celles qui naissent d'une « tension moyenne » vers une certaine altitude morale. L'outil en est la loi scoute et les techniques.

La loi sert :
(i) De repère net et précis
(ii) De critère de valeurs

Elle est :
a) Éducatrice
b) Objective
Il est reconnu que tout progrès, que ce soit en cybernétique, en politique, en syndicalisme, en physique et psychiatrie, ou autres, passe par une régulation, un principe, une règle ou une loi. Les lois étaient, sont et resteront toujours un outil de base et d'importance primordiale.

4. Le civisme
Le patriotisme et le civisme ont pris, ces dernières années, un terrible coup. Baden-Powell voyait venir cela puisque son intention première, en lançant le scoutisme, était de donner à son pays des citoyens actifs et vigilants :

« Ce n'est point, en tout cas, la dissolution des engagements proches, mais bien leur amélioration qui permettra de constituer la "Patrie-Humanité" » [Baden-Powell]

Oui, il est vrai que certaines choses, bonnes dans le passé, s'avèrent moins à la hauteur aujourd'hui. Il ne faut pas pour autant renier le passé, mais plutôt le polir et l'améliorer...

5. L'engagement (la promesse scoute)
L'engagement scout est une prise de conscience et de position définitive et sans retour - sur l'HONNEUR - (pour toute la vie) de servir les autres et d'observer la Loi; de faire sien, pour la vie, les cinq buts du scoutisme et d'être le lien entre les cinq dimensions.

Le scoutisme dirige le jeune à travers les étapes naturelles de son âge, en lui fournissant une croissance spirituelle et physique bien structurée.

Pour atteindre les cinq buts par le truchement du champ pédagogique à cinq dimensions mentionné et décrit ci-haut, il existe cinq moteurs qui motivent le jeune d'y œuvrer...

les 5 moteurs

Les 5 moteurs du scoutisme

15 éléments :
5 buts
5 dimensions
5 moteurs

1. L'intérêt

Rien n'est plus intolérable à l'homme que le sentiment d'être inutile. Chez nous, les épreuves d'aspirant, de 2e et de 1ères classes et les badges sont une source qui permet de répondre à ce besoin vigoureux et normal des jeunes de 12 à 17 ans, de s'affirmer et de se prouver. L'intérêt, lié à l'appétit de la personnalité, est satisfait par les preuves de confiance, par le fait d'être considéré comme un « quelqu'un » et de pouvoir donner sa parole et d'être cru.
2. L'action
Nos cinq buts lui donnent un sens. Les cinq dimensions et la simple loi invitent à une sélection et suscitent l'intérêt du garçon à une super sélection.

Voici quelques exemples :
• Excursions
• Responsabilités définies dans la patrouille
• Camps
• La patrouille
• Réunions
• Jeux et sports
• Travaux chez les paysans
• Coins de patrouille

La joie de l'action chez nous se paie par la victoire sur soi-même d'abord, et de la découverte des autres.

3. La responsabilité
Qui qu'il soit, l'homme normal doit être actif l'instant qu'il hérite d'une ou plusieurs responsabilités. Naturellement, que celles-ci soient réelles, concrètes et durables et son courage ainsi que ses forces doubleront d'ardeur.

Ce moyen, en plus d'une certaine satisfaction et d'un défoulement, permet surtout d'accroître chez le garçon :

(i) La conscience et l’honneur
(ii) Le sens de l’ordre
(iii) Le pouvoir prospectif
(iv) Le sens des relations humaines

et lui aide à prouver à la fois :

a) Ses capacités
b) Une plus grande exigence de lui-même
c) Son plus grand réalisme
d) Et un approfondissement des techniques

4. Le système des patrouilles
Qui dit système de patrouille dit aussi organisation de patrouille, d'inter patrouille, d'intercommunication et d'interrelation entre deux, trois ou quatre patrouilles, c'est-à-dire la troupe.

La troupe est le grand ensemble pédagogique qui permet de fournir le dynamisme du scoutisme en lui donnant la force, l'efficacité et la flexibilité dans les entreprises qui intéressent à la fois l'individu et la société, un petit groupe social et un plus grand.

Le scoutisme par la troupe ou le système des patrouilles n'est pas une usine ou une université en miniature. Il est plutôt une famille en expansion. D'où vient d'ailleurs l'expression, « nous sommes frères scouts ».

5. La Cour d'honneur et le Conseil des chefs
Ce que l'honneur avait pu contenir de fierté noble, de grandeur d'âme, de besoin d'instaurer entre les hommes un régime de confiance, a péri dans le déraillement.
La Cour d'honneur est chez nous :
a) L'instance suprême du scoutisme
b) Le gardien de l'objectivité
L'esprit qui anime cette Cour n'est pas la Loi seulement, mais l'Amour de la Loi scoute. Non pas que le garçon s'y présente en tant qu'exécutant ou bourreau, mais l'amour de celui-ci qui le guide librement vers l'Idéal (Dieu, pour les croyants).

La Cour d'honneur est stratégique. Les Conseils des chefs sont tactiques. Ces derniers sont le gouvernement de la troupe. Ils organisent, ils animent.

On les retrouve à deux niveaux :
a) Les Conseils de patrouilles
b) Les Conseils de chefs.
On y discute et prépare les objectifs et les activités à courts et long termes. On y réparti les tâches et les missions. On y évalue les différents facteurs qui peuvent influencer (argent, temps, équipement, formation, techniques, etc.).

Ceux-ci sont complétés par des hautes patrouilles, lesquelles permettent au scout mestre de former ses CP.

Les Buts du Scoutisme

Les buts du scoutisme
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5 buts
5 dimensions
5 moteurs

1. La santé
Trop de jeunes ne savent plus se lever et se coucher. Ils mangent vite et travaillent courbés. Leur endurance en est limitée. Cela les prédispose aux névroses douces, aux thromboses coronaires et autres infarctus précoces que l'on constate entre 30 et 45 ans et même plus jeune. De toute façon, il est clair que c'est très malsain. Par l'approfondissement d'une discipline personnelle, par la pratique et une certaine surveillance, le scoutisme propose aux jeunes de s'occuper eux-mêmes de leurs globules. De plus, les sports verront à former leurs muscles.
2. Service du prochain (l'esprit de service)
Au point où en est la société, elle n'a de chance de progresser sainement que par la participation de chaque individu doté d'un appoint substantiel, c'est-à-dire :

1- Intelligent et maître de soi
2- Rempli d'assurance et de confiance en soi
3- Ayant la santé et la force
4- Et la volonté de servir autrui avant soi
5- Et enfin, avoir le sens de Dieu1.

On retrouve dans ces mêmes cinq buts les impératifs de toute éducation fondamentale, c'est-à-dire :
• Sociabilité,
• Individualité,
• Personnalité,
• Activité.


3. Le sens de Dieu1 (spiritualité / sens de l'idéal)
Il est maintenant un fait que l'argent gluant, le vacarme et la vitesse ralentissent ou stoppent la croissance de l'Homme. Ils créent une sorte d'incompatibilité avec le divin. Si le jeune s'enracine ou se cramponne dans un matérialisme, il est perdu.

À ces victimes du bruit, de la publicité et des impressions chocs, des cyclones de sang, le scoutisme offre un carré d'herbe, des arbres et des plantes. Cela aide à reprendre ses sens... le sens...

Dans la nature des révélations... il en tombe tous les matins...
4. Débrouillardise (le sens du concret)
On parle de plus en plus de recyclage, d'adaptation, d'éducation perpétuelle et permanente. Dès son jeune âge, chez les scouts, on exerce le garçon de façon purement et simplement « prospective ». On développe chez lui la débrouillardise par la vie scoute et par les techniques (initiative et ingéniosité). Techniques avec un 's' signifie à la fois, adaptation et sens du concret.
5. Formation du caractère (la personnalité)
En cultivant celle-ci, on évite la léthargie créée par l'assimilation de la matière (qu'elle soit scolaire ou autre et du tout-cuit du siècle de l'électricité et de la mécanisation) par le développement du courage mental avec l'aide d'une discipline qui formera le caractère.

L'Histoire du scoutisme

Le scoutisme
le scoutisme est une méthode d'éducation civique des adolescents reposant sur et par le respect de la loi scoute, l'emploi du système de patrouille, la pratique du jeu et de la vie dans la nature.

Cette loi définit le scout comme étant fidèle à sa parole, pur, loyal, obéissant, fraternel, courtois et chevaleresque, aimant la nature, aimant son prochain et toujours prêt à le servir. Cette loi est le pilier de la méthode et le scout s'engage à en faire ses balises de vie librement par une promesse personnelle.

Le jeu et la vie dans la nature sont essentiels au scoutisme. Le jeu est l'activité instinctive des jeunes. Exercé en plein air, il améliore la santé, enseigne la discipline et l'esprit d'équipe. C'est dans la nature, au camp, que la vie scoute trouve sa plénitude.


Baden-Powell,
fondateur des scouts
Le scoutisme de Baden-Powell comprend trois branches :

Côté garçon : louveteau (9-12 ans), éclaireur (12-17 ans) et routier (17 ans et +).
Côté fille : jeannette ou louvette (9-12 ans), guide (12-17 ans) et guide-aînée (17 ans et +).

À noter que la branche aînée peut être mixte.

D'une branche à l'autre, il y a continuité du scoutisme dans ses principes, ses méthodes et ses buts, chaque branche n'étant qu'une adaptation des activités scoutes à l'étape considérée (enfance, adolescence, entrée dans la vie d'homme). Mais rappelez-vous que le vrai scoutisme se vit à la troupe éclaireur (guide).

Lord Robert Stephenson Smith
Baden-Powell of Gilwell

Fondateur du mouvement scout

Baden-Powell, fondateur des scouts
Baden-Powell naquit le 22 février 1857 au 6 Stanhope Street (actuellement 11, Stanhope Terrace), dans le quartier de Paddington à Londres, au Royaume-Uni. Il est le plus jeune d'une famille de sept enfants (3 frères et 3 soeurs). Robert Stephenson était le nom de son parrain, fils de George Stephenson, pionnier du rail. Son père, le révérend H. G. Baden-Powell, est pasteur protestant et professeur à l'université d'Oxford. Il meurt alors que Robert n'a que trois ans. C'est sa mère, Henrietta Grace Smyth, naturaliste de profession, qui se charge de l'éducation de ses enfants. Elle les encourage à passer beaucoup de temps dehors.

C'est ainsi que BP s'intéressa, dès son jeune âge, à la nature et à ses secrets. BP est aussi très près de son grand-père maternel, l'amiral Smyth, qui lui raconte des histoires de marins et autres aventures. Comme tous les enfants de son âge, « Stephe » ou « Ste » comme on l'appelle, négocie le moment d'aller se coucher; et il se cache derrière les portes pour écouter « les grandes personnes ». Il aime se déguiser et inventer des pièces dont il tient le premier rôle. Il dessine et écrit adroitement de ses deux mains, joue du piano et se lance tôt dans l'utilisation de l'aquarelle.

En 1870, il entra comme boursier à l'école de Charterhouse; ceci se passa deux ans avant que l'école aille s'établir hors de Londres. Ainsi le jeune garçon connut la vie fiévreuse de la Cité, puis ensuite, le calme et les aventures de la campagne, à Goldaming. Il fait partie de la chorale, joue du clairon dans une fanfare et du cor dans des orchestres. Il n'est cependant pas très bon en sport. Par contre il est aimé de ses camarades à cause de sa bonne humeur et de ses dons pour imiter les professeurs.

B-P ne montrait cependant pas autant d'intérêt pour les études. Ses carnets scolaires en témoignent. On note dans l'un d'eux « qu'il a résolument renoncé à comprendre quelque chose en mathématiques » et dans un autre, « qu'en français il pourrait être doué s'il n'était pas si paresseux et ne dormait pas aussi souvent en classe ». Il préfère les fugues dans la campagne où il peut explorer le bois, apprendre à faire des feux sans fumée et ramper sans être vu.

Il passe la plupart de ses vacances en mer avec ses frères aînés, découvrant les côtes de l'Angleterre. Comme il est le plus jeune du quatuor, on lui confie donc des tâches de garçon de cabine, de cuisinier et de laveur de vaisselle. Chaque aventure est l'occasion de se trouver en face du danger et de s'y habituer, car ses frères étaient pour le moins peu attirés par les mers calmes! À plusieurs reprises, ils frôlèrent la catastrophe, mais ce fut à chaque fois une salutaire leçon :

« Elle (la mer) nous enseigna, en effet, à nous soumettre à une discipline stricte à faire preuve d'adresse, à conserver notre sang-froid au milieu du danger et à acquérir l'esprit d'équipe, chacun faisant de son mieux pour assurer la sécurité des autres ».

Un jour, ils remontèrent la Tamise en canoë jusqu'à sa source.

B-P tente sa chance à l'examen d'entrée à Oxford. Il échoue lamentablement dans une première école, puis dans une seconde où on lui conseilla d'abandonner tout espoir universitaire. Son échec provoque une profonde consternation chez les Baden-Powell où tous les enfants accédaient aux études supérieures et les achevaient.

Au milieu de la défaite et du pessimisme, c'est lui-même qui trouve, par hasard, la solution en découvrant dans un journal une annonce concernant un examen d'entrée dans une école d'officiers. Quatre-vingt-dix places étaient ouvertes dans l'infanterie et trente dans la cavalerie. Il décide de tenter sa chance et il réussit avec succès. Il est brillamment reçu : 50e sur 718 pour l'infanterie et 2e pour la cavalerie. Sa place dans les six premiers le dispense de deux ans d'école préparatoire. Il est promu sous-lieutenant trois mois plus tard et rejoint les rangs du 13e Hussards comme spécialiste dans la reconnaissance, le relevé topographique et le rapport. Son succès fut tel qu'il devint bientôt instructeur.

Après avoir quitté le collège, B-P partit avec son régiment pour les Indes; c'est là-bas qu'il entama sa carrière d'éclaireur militaire; il la poursuivit en Afghanistan. Il eut la chance d'avoir pour supérieur le colonel Sir Baker Russel, officier très simple qui attachait plus d'importance à l'initiative chez un soldat qu'à la connaissance du drill.

Ceci convenait très bien à notre jeune aspirant qui aurait souffert sous les ordres d'un chef trop rigide; sa carrière militaire va durer trente ans... Il organise des fêtes et des concerts pour son régiment et ne perd pas une occasion de faire une expédition.

C'est dans ces conditions-là qu'il apprend personnellement ce qu'il appellera le « métier d'éclaireur » et l'art de conduire les hommes. La chasse lui enseigne l'habileté, la ruse, l'audace et l'observation. Il devient ainsi expert à la chasse au sanglier. D'ailleurs, il considère le sanglier comme le roi de la jungle :

« Lorsqu'il vient boire au trou d'eau, tous les autres, y compris le tigre, le buffle et l'éléphant, quittent furtivement la place, cherchant à se persuader qu'après tout, ils n'ont pas grand soif ou qu'ils préfèrent boire ailleurs... » « Il est courageux et rapide, rude et bon sauteur, est un adepte du franchissement. » « Il est convaincu que les cultures indigènes, melons, cannes à sucre et céréales sont destinées à sa consommation personnelle, et donc, il y puise largement... »

Âgé de vingt-six ans, il est promu capitaine. Il expérimente des méthodes nouvelles. "Drill" au minimum, responsabilités au maximum; il groupe ses hommes en patrouilles, il leur apprend à suivre une piste, à se tenir cachés, à faire des croquis... Il veut que tout éclaireur sois prêt; il leur donne donc une devise en caricaturant ses initiales (Be Prepared - Sois Prêt). Quand l'ennemi n'est pas là, il organise l'entraînement sous forme de jeu et le soir, il rassemble ses hommes pour un bivouac ou une veillée. Les soldats les plus méritants obtenaient des récompenses spéciales, notamment un badge qui ressemblait au symbole traditionnel du point nord sur la boussole.

Comme son revenu était faible, B-P utilisait aussi sa plume comme écrivain ou comme artiste. Ses meilleurs dessins sont peut-être ses dessins d'animaux, car il ne cessa jamais d'aimer à les étudier et il se donna encore à cette tâche importante à la fin de sa vie au Kenya. De temps en temps, il éprouvait le besoin de s'éloigner un peu de la civilisation et, avec un ou deux indigènes, il partait dans la nature vers quelques coins peu fréquentés où il pouvait dessiner et observer dans la solitude. C'est ainsi qu'il posa les fondements de son extraordinaire connaissance de la nature, mais aussi des habitudes et des moeurs des indigènes.

En 1884, B-P parcourt les Monts Drakensberg et va chasser dans l'Hinterland de Lourenço Marques. Puis il fut désigné pour une mission secrète de haute importance dans le Natal, à la limite de la frontière avec les Boers. Son but était d'obtenir des renseignements précis sur les passages possibles à travers la chaîne des Drakensberg, frontière entre les deux pays. Pendant un mois, il parcourut mille kilomètres à cheval, rectifia la carte militaire qui lui servait de base dans sa recherche des points stratégiques.

Son déguisement était tellement bon qu'en saluant son Major en passant dans une ville, celui-ci le prit pour un vagabond en quête d'aumônes et grogna furieusement :« Passez votre chemin. »

Cette expédition lui permit aussi de faire la découverte des habitants boers et anglais, d'apprendre ce qu'ils pensaient les uns des autres et de l'avenir de leur pays. De retour, il fit trois ans de service en Europe comme « espion ». B-P considérait que l'espion n'était pas forcément « l'individu bas et méprisable que le nom implique; il est invariablement à la fois courageux, débrouillard et intelligent ». Aux Damanelles, il découvrit que les soi-disant nouveaux canons d'une puissance formidable installés par les Turcs pour garder le détroit n'étaient en fait que les mêmes anciennes pièces recouvertes d'une bâche. Dans un chantier naval, il réussit à recueillir le maximum de renseignements, tout en semant les deux gardiens qui l'avaient repéré. En Russie, il échappa de peu à cinq ans de prison sans procès en passant une semaine à observer des manoeuvres de nuit comportant d'intéressantes expériences avec des projecteurs.

En 1887, Baden-Powell est aide de camp à l'État-Major de son oncle, Sir Henry Smyth au Cap (Afrique du Sud). La première année fut paisible, par contre la révolte des Zoulous donna lieu à de très pénibles combats; B-P y fut promu major. Les trois années suivantes, il les consacra à un poste de secrétaire militaire et d'officier du service des renseignements à Malte, travail qu'il jugea des plus intéressants.

En 1890, Baden-Powell est envoyé en mission en Yougoslavie pour relever le plan des fortifications de la capitale. Il se déguise en chasseur de papillons, avec sa boîte, son filet et tout ce qu'il fallait pour dessiner et se mit à se promener aux alentours des fortifications, observant et faisant des croquis sur son carnet. Il avait tout prévu. Les soldats admiraient les dessins de papillons reproduits sur le carnet que leur montrait B-P, mais ils n'ont bien sûr pas deviné que ces jolies lignes sur les ailes du papillon représentaient le tracé des fortifications et que ces gros points sur les ailes montraient le nombre et la position des canons!


Les taches sur les ailes révèlent la forme de la forteresse et indiquent la position et le type des armes déployées.
Canons de gros calibre
Canon de campagne
Mitrailleuse

De retour en Afrique du Sud, il participe à la mission de pacification de civilisation des Ashanti (1895). Lors de la révolte des Matabélés (guerriers zoulous devenus pillards), il fit preuve d'un extraordinaire mélange de courage et de prudence, de telle sorte que les Matabélés l'appelèrent IMPEESA (le loup qui ne dort jamais), et qu'il fut nommé colonel breveté (1897). Son ascension dans la hiérarchie militaire étant tellement rapide qu'il ne pouvait que continuer d'être envoyé aux quatre coins du monde afin de diriger telle ou telle mission.
Il fit donc un nouveau séjour aux Indes comme commandant du 5e dragon. Il fut plus spécialement confronté à l'art de conduire des hommes. Ayant la responsabilité d'un corps de cavalerie, il s'attacha à préparer d'abord les capacités de l'homme au lieu de s'en tenir à la classique préparation du cheval et du matériel :

« Un homme ne peut être bon cavalier que s'il aime sa monture. Il ne peut être bon soldat que s'il aime le service. De même, un officier ne peut être bon chef que s'il aime ses hommes! »

Le chef n'est pas le premier imbécile qui donne des ordres, mais celui qui est passé maître dans l'art de les mener. B-P applique donc à son corps de soldats deux principes à valeur éducative :
1. La RESPONSABILITÉ :
Il divise le régiment en petites escouades, ce qui permettait aux jeunes officiers subalternes de prendre leur part de responsabilités.
2. La DISCIPLINE INTÉRIEURE :
Elle est développée au moyen de contacts individuels, personnels et amicaux avec chacun de ses hommes.
Par exemple, B-P a stoppé l'entérite dans son régiment en y créant une fabrique de sodas, une boulangerie et une laiterie; tout ceci étant bien entendu tenu par des soldats compétents. Ainsi ses hommes ne risquaient plus de contracter les germes des maladies en se rendant dans les bazars indigènes.

On a souvent entendu dire qu'on devrait avoir honte de se faire une gloire de préparer les hommes à être des meurtriers. Baden-Powell l'a aussi entendu. Bien que les moyens, le champ et l'esprit de la guerre aient nettement changé depuis, la réponse de B-P peut être aussi exacte de nos jours.
• La question comporte un autre côté. Lord Allenby a dit : « Ce ne sont pas les soldats qui font la guerre, ce sont les politiciens : les soldats, eux, mettent fin à la guerre. »
• À part le sport, la camaraderie, la magie d'être un pionnier qui va combattre dans des régions reculées de la terre, il y a pour l'officier un appel plus fort, une occasion merveilleuse d'instruire les milliers de jeunes qui passent par ses mains, en ayant en vue les besoins de la patrie. Ainsi pour B-P, l'officier dispose d'un pouvoir réel (comme le maître d'école) qui lui permet, s'il sait en faire un bon usage, de développer parmi ses hommes les meilleurs attributs du bon citoyen.
C'est comme cela que Baden-Powell pourra « transformer ce qui était un art d'apprendre aux hommes à faire la guerre en un art d'apprendre aux garçons à faire la paix. »
MAFEKING
En Juin 1899, B-P est chargé de lever discrètement deux bataillons et d'organiser les forces de police sur la frontière Nord-Ouest de la colonie du Cap (Afrique du Sud) afin de les préparer à une éventuelle agression des Boers. Mafeking était une petite ville dont l'importance dépassait celle de sa population et de son étendue : c'était un centre commercial bien situé et il était essentiel de le conserver afin de sauvegarder le prestige Britannique aux yeux des indigènes. C'est là que B-P y installa les stocks qu'il recevait du Cap et son régiment tout entier.

Les Boers étaient des colons Hollandais qui, quelques années plus tôt, avaient émigré massivement (10 000 d'entre eux environ) de la colonie britannique du Cap vers l'intérieur du pays et même formé deux états indépendants : L'Orange et le Transvaal. Pour défendre la frontière, B-P avait disposé, outre son régiment à Mafeking, un à 25 km au Nord dans la province du Bechuanaland et un autre - recruté en Rhodésie - à Tuli, sur la principale route du Transvaal menant en Rhodésie.

Le 11 octobre 1899, la guerre éclate. Le 12 octobre, la ville est assiégée et ce, jusqu'au 17 mai 1900. Il n'y avait aucune défense naturelle; c'était le plein veldt (plateau steppique). Mafeking comprenait la ville des colons aux toits de fer blanc disséminée en pleins champs où vivaient un millier d'hommes nouvellement armés et organisés, 600 femmes et enfants, et, la ville indigène constituée de huttes circulaires en pisé rouge aux toits de chaume, abritant 7 000 personnes. Un système de tranchées avec de petits forts fut rapidement construit autour de la ville, juste à temps pour affronter les 10 000 hommes du général Cronje. Devant le peu de défenses de la place, ce dernier jugea que la ville se rendrait très vite et ne risqua pas la vie de ses hommes; il attendit la reddition... qui ne vint jamais.

L'enthousiasme des jeunes à s'impliquer dans le siège de Mafeking
À l'intérieur de la ville, B-P rendit la vie amusante, du moins pleine d'humour. Pour prévenir les attaques nocturnes, il fit installer à chaque fort des projecteurs, et, de temps en temps, passait un faisceau lumineux sur la région. Mais il y avait en fait qu'un seul projecteur qui était transporté rapidement de place en place. La nuit, B-P se munissait d'un mégaphone et, s'approchant au plus près des lignes ennemies, causait bien de l'émoi aux sentinelles, grâce à ses dons de ventriloque imitant la voix d'un officier : il donnait l'ordre de se déplacer en silence, puis prenant le rôle du sergent, il disait, par exemple, « baïonnette au canon! », ce qui ne manquait pas de provoquer un feu nourri de la part des Boers qui passaient des nuits agitées alors que les Britanniques prenaient tout le repos dont ils avaient besoin.

Au départ, les réserves étaient assez importantes, mais peu à peu, il fallut se rationner. B-P avec son État-Major se contentait de rations inférieures à celles des soldats pour juger par eux-mêmes de ce qu'il était possible de donner au minimum. Les chevaux puis les ânes servirent au ravitaillement. Rien n'était perdu : crinières et queues remplissaient les oreillers et les matelas de l'hôpital; les fers étaient fondus pour en faire des obus; la chair transformée en saucisses, la peau, les sabots, et la tête en pâté ou en soupe comme les os, qui, broyés, étaient ajoutés à la farine. L'avoine des chevaux et même la poudre de riz furent consommés. B-P dessina des billets de 10 shillings pour payer ses hommes tous les mois; ils étaient remboursables après le siège, mais les gens les conservèrent en souvenir. Il fallut de même imprimer des timbres-poste et, pour faire une surprise à B-P, son État-Major y fit figurer son portrait. B-P ravi, mais gêné, fit remplacer son effigie par celle d'un garçon à bicyclette.

On ne parlait pas encore de scouts, mais seulement de cadets, le terme scout étant réservé aux éclaireurs militaires. Mais c'est bien à Mafeking que B-P découvrit le scoutisme. Il avait remarqué qu'il était possible de faire confiance à de jeunes garçons à qui l'on donne des missions précises. Lord Cecil, chef d'État-Major, s'était en effet chargé de constituer un corps de cadets. Il leur donna un chef en la personne du jeune Warner Goodyear et leur permit de revêtir l'uniforme militaire. Équipés de bicyclettes, ils portaient le courrier à l'intérieur de la ville et jusque dans les forts, ou bien, profitant du peu d'attention que l'on portait à ces enfants, ils traversaient en civil les lignes ennemies et revenaient avec de nombreux renseignements sur leur position.

Le 12 mai, alors que les Boers tentaient une attaque de la ville, qui fut d'ailleurs repoussée, on apprit qu'une colonne de secours était en marche et, le 16 mai, l'avant-garde rentrait dans la ville : le propre frère de B-P en faisant partie. Le 17 mai, la garnison de Mafeking était relevée : la mission de B-P était réalisée; il avait retenu pendant 217 jours d'importantes forces Boers, permettant ainsi le débarquement des forces britanniques. Le « Cadet Corps » est au premier rang, devant toutes les autres unités de la garnison. B-P était devenu une sorte de héros national dans tout l'Empire britannique. Nulle part il était plus populaire que parmi les jeunes gens qui étaient surexcités par l'exemple des « cadets de Mafeking ». Il devient le plus jeune major-général de l'armée.
L'APRES-MAFEKING
B-P continue sa carrière militaire; il doit former alors la police Sud-Africaine. Il reprend encore une fois le système des patrouilles. Il choisit un uniforme pratique : le chapeau à large bords, la chemise beige, le foulard et la culotte courte. Il y applique la décentralisation de la responsabilité. Il se sert d'hommes jeunes, intelligents, capables d'initiative, non des anciens dont on avait fait des machines sans âmes et incapables d'agir sans ordres directs. Il invente un uniforme qui restera célèbre, trouve des chevaux forts au lieu d'attendre de recevoir des chevaux réduits à l'état de squelette après leurs longs voyages. Une fois la guerre terminée, la nouvelle responsabilité de sa police fut de pacifier le territoire : tact, fermeté, justice, compréhension, charité et soins, tels furent les moyens pris par les hommes de B-P pour cette mission de paix.

En 1903, B-P est nommé inspecteur général de la cavalerie pour l'Angleterre et l'Irlande. Il s'applique à transformer cette armée en y adoptant ses méthodes qui avaient déjà fait leurs preuves. À la fin de cette fonction, B-P est proche de la retraite militaire et se consacre de plus en plus aux Boys-Scouts.
LES DÉBUTS DU MOUVEMENT SCOUT

Remuer cette jeunesse et l'amener à s'accomplir,
tel était l'objectif recherché par la création du scoutisme
Après Mafeking, beaucoup de garçons écrivirent à Baden-Powell en lui demandant des conseils. B-P constate que son livre (Aids to scouting) passionne les jeunes garçons, alors qu'il n'a pas été écrit pour eux. La Boys Brigade de Sir William Smith et les Boys Clubs s'en servaient pour enseigner aux jeunes l'observation et la vie dans les bois. Il se dit que cette formation des éclaireurs de l'armée pourrait être essayée pour les garçons, mais dans un autre sens. B-P se met à l'oeuvre pour transformer ce qui était un art d'apprendre aux hommes à faire la guerre en un art d'apprendre aux garçons à faire la paix. B-P aida au développement des Boys Brigades en ajoutant quelques pratiques d'éclaireur au programme un peu terne de ces brigades.

Et puis, c'est l'expérience concrète qui conclura si le scoutisme peut exister. Un camp s'organise sur l'île de Brownsea (près de l'île de Wight) près de Poole, dans le Dorset, dans le sud de l'Angleterre. Cette île avait la réputation d'avoir été un refuge de contrebandiers et de pirates; B-P y allait en étant jeune avec ses frères pour y chercher des trésors. Vingt-quatre campeurs de toutes les couches de la société se rangèrent sous les emblèmes de quatre patrouilles : courlis, corbeau, loup et taureau. Ces patrouilles étaient organisées autour de B-P et de quelques compagnons de la première heure; un de ses frères, Donald, et un de ses officiers, le Major MacLaren.

Pendant ce camp, il met en pratique tout ce qu'il a appris dans les bois et dans l'armée par des histoires et des jeux. De 6h30 à 21h30, les garçons découvrent l'éthique et la pratique du scoutisme. Chaque jour a un thème : vivre en campagne, observation et pistage, connaissance des bois, secourisme, patriotisme, études anthropologiques et ethnologiques, orientation... St-George fait son entrée sous la rubrique « chevalerie » : le code de conduite préconise le dévouement, le courage, la charité et l'obligation à un acte de bonté quotidien, la B.A.

Peu après le vif succès de ce camp, le compte rendu du camp de Brownsea est publié dans Scouting for Boys (Éclaireurs) en six livraisons bimensuelles réunies en volume chez Pearson, une des plus grande maison d'édition en Angleterre. Chaque chapitre coûtait quatre pences. Cela contenait principalement des récits d'aventure, des histoires, des thèmes de jeu et des schémas de réalisation de toutes sortes, sans qu'on puisse parler d'un ordre méthodique. L'ouvrage n'était pas encore complètement paru que déjà Robert Young à Glasgow, le colonel Vaux à Sunderland, le Capitaine C. Pearce à Hamptonstead et M. Hemingway à Nottingham avaient fondé des groupes et se disputaient l'honneur d'avoir fondé la première unité régulière.

Au début, l'Organisation comprenait de simples troupes d'éclaireurs, (32 garçons maximum), subdivisées en patrouilles de huit. Plus tard, pour des raisons psychologiques, ils furent classés en trois degrés :
1. LOUVETEAUX (8-11 ans),
2. ÉCLAIREURS (12-17 ans)
3. ROUTIERS (17 ans et plus)
L'uniforme ressembla beaucoup à celui de la police sud africaine. Il s'agissait pour B-P de s'habiller en hommes des bois et de symboliser la fraternité, « car une fois adopté universellement, il supprime toutes les barrières de classe et de frontière ». Quant à l'insigne du Mouvement, il choisit la fleur de lys comme symbole de la pureté et de la paix. Mais la signification réelle de l'emblème est qu'elle montre la bonne direction (elle indique le Nord sur les cartes) sans tourner à droite ni à gauche, ce qui serait revenir en arrière.

En 1909, B-P lança une invitation à tous les éclaireurs de se rassembler un certain jour au palais de Crystal : il en vint 10 000. Baden-Powell décrit alors le mouvement avant la guerre (la première Guerre Mondiale - 1914 à 1918) comme « composé de jeunes gens d'un excellent esprit qui désiraient ardemment mettre leur force au service de leur patrie ».

En 1919 fut mis sur pied la branche des routiers. B-P écrit pour eux « La route du succès » afin de les mettre en garde contre les écueils qu'ils rencontreraient probablement dans leur vie.

La même année, il lance le camp de formation des chefs de Gilwell (don du parc au scoutisme par M. MacLaren). Là, de nombreux pays ont envoyé des représentants pour recevoir l'enseignement de la méthode scoute, afin de devenir les organisateurs du mouvement scout chez eux. « C'est en grande partie à cette école et à son programme que nos méthodes doivent d'avoir été si parfaitement comprises, non seulement dans tout le Royaume-Uni, mais encore dans le monde entier ».

En 1920, la plupart des pays du monde civilisé avaient adopté le scoutisme. B-P se rendra même aux Indes pour y établir le mouvement. De cette internationalisation du scoutisme naît l'idée des Jamborees - rassemblements internationaux tous les 4 ans (le terme vient du mot qui veut dire « ralliement » en zoulou)

Le premier eut lieu à Londres en 1920, puis à Copenhague; celui de 1929 à Birkenhead (près de Liverpool) fut celui du 20e anniversaire et réunit 50 000 scouts. Ensuite il y eut ceux de Godollo (Hongrie), Vogelenzang (Pays-Bas). Puis en 1947 celui de Moisson en France et en 1951 à Bad Ischl en Autriche.

En 1933, le mouvement comptait environ 2 160 000 de scouts répartis dans 45 pays. Le guidisme s'était développé parallèlement.
LA FIN DE LA VIE DE BADEN-POWELL
Pour se consacrer entièrement à son Mouvement, B-P dut démissionner de l'armée (1910). Ce fut une décision très dure à prendre pour lui. Il était fier de son métier; ce fut un grand sacrifice que de quitter l'armée, ses joies et ses travaux. Mais d'un autre côté, il pouvait ainsi échapper aux préparatifs de cette Grande Guerre qui se défilait à l'horizon (1ère Guerre Mondiale). Le roi Édouard VII fut très intéressé par le mouvement scout et influença aussi la décision de B-P.

Lorsque le Mouvement fut lancé, B-P avait près de 50 ans et tout le monde pensait qu'il ferait un célibataire endurci. Mais sur un bateau qui le menait aux Antilles, il reconnu la même démarche qu'il avait observée deux ans plus tôt dans la caserne de Knightsbride : c'était celle « d'une jeune femme qui révélait en elle un esprit sérieux et droit, beaucoup de bon sens et en même temps le goût de l'aventure ». C'était Miss Olave Saint-Clair Soames. Ils se marièrent le 30 octobre 1912. Il allait aussi connaître la joie supplémentaire de la vie de famille.

Le 5 juillet 1913 naît Peter (nom choisi d'après Peter Pan, le personnage favori du couple). Il épousera « Karine » née, elle aussi, le 30 octobre et ils auront 3 enfants (1 fille, 2 garçons). Peter est décédé en 1962.

En 1914, la mère de B-P décède.
En 1915 naît le deuxième fils de B-P; Heather. Il aura 2 garçons dont l'un qui sera né le 22 février.
Et finalement, le 16 avril 1917, naît Betty. Elle rencontrera son mari sur un paquebot qui lui aussi est né un 16 avril. Ils auront 4 enfants : 3 garçons et une fille.

Miss Lady Baden-Powell devint très vite une collaboratrice éminente dans son travail scout et guide, et le succès du Mouvement doit beaucoup à son initiative et à son inspiration.

En 1938, B-P se retire au Kenya. Sa maison se nomme Paxtu, ce qui veut dire « La paix seulement ». En 1939, B-P est en nomination pour le prix Nobel de la paix. Malheureusement, le prix ne fut pas décerné en raison du début de la 2e Guerre Mondiale. Le fondateur meurt le 8 janvier 1941. Sur sa pierre tombale, on retrouve le signe « fin de piste », ce qui signifie « retourné à la maison » et les emblèmes scouts et guides.

B-P est mort au pied du Kilimandjaro, chargé d'honneurs et d'années, mais son oeuvre continuera à forger des liens d'amitié entre tous les garçons et les filles du monde. Parmi les millions d'hommes et de femmes qui s'étaient tournés vers lui, sa mort causa une grande douleur, mais l'espoir fut conservé que son oeuvre si solidement bâti résistera aux tempêtes de beaucoup de générations.

DERNIER MESSAGE DE BADEN-POWELL
« Si, par hasard, vous avez assisté à la représentation de Peter Pan, vous vous souviendrez que le chef des pirates était toujours en train de préparer son dernier discours, car il craignait fort que l'heure de sa mort venue, il n'eut plus le temps de le prononcer. C'est à peu près la situation dans laquelle je me trouve, et bien que je ne sois pas sur le point de mourir, je sais que cela m'arrivera un de ces prochains jours et je désire vous envoyer un mot d'adieu.

Rappelez-vous que c'est le dernier message que vous recevrez de moi, aussi méditez-le.

J'ai eu une vie très heureuse et je voudrais qu'on puisse en dire autant de chacun de vous. Je crois que Dieu nous a placé dans ce monde pour y être heureux et pour y jouir de la vie. Ce n'est ni la richesse, ni le succès, ni la satisfaction égoïste de nos appétits qui créent le bonheur. Vous y arriverez tout d'abord en faisant de vous, dès l'enfance, des êtres sains et forts qui pourront plus tard se rendre utiles et jouir ainsi de la vie lorsqu'ils seront des hommes.

L'étude de la nature vous apprendra que Dieu a créé des choses belles et merveilleuses afin que vous en jouissiez. Contentez-vous de ce que vous avez et faites-en le meilleur usage possible. Regardez le beau côté des choses plutôt que le côté sombre.

Mais le véritable chemin du bonheur est de donner celui-ci aux autres. Essayez de quitter la terre en la laissant un peu meilleure que vous ne l'avez trouvée et quand l'heure de la mort approchera, vous pourrez mourir heureux en pensant que vous n'avez pas perdu votre temps et que vous avez fait de votre mieux.

Soyez toujours prêts à vivre heureux et à mourir heureux. Soyez toujours fidèles à votre promesse d'éclaireur même quand vous aurez cessé d'être un enfant - et que Dieu vous aide à y parvenir!
Votre ami,

BADEN-POWELL »

le scoutisme à L'ile Maurice

History of Scouting in Mauritius

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1912-1962

1912 A youth of 17 years, Samuel Blunt de Burgh Edwardes, and three of his friends started Scouting at Curepipe,
a town in the centre of the island.

1913 The first local Committee was formed having Sir Robert Chancellor - the Governor - as Patron and Chief Scout

1914 A Scout saved the life of a man. Scouts helped to fight a fire at Curepipe. The first World War broke out and Scouts helped to raise funds for the war.

1919 Outbreak of Spanish influenza, help from Scouts was greatly appreciated

1921 The Medal of Merit was awarded to de Burgh Edwardes who left for England to study Law.
• Captain Fortescue Brickdale who had been Scoutmaster and Assistant District Commissioner in the East of London took over the Troop.

1922 The first Troop which took the name of the 1st Mauritius Troop, was sixty strong.

1932 Bob Schilling started the 2nd Mauritius Scout Troop, an open Christian troop, made up of boys from the franco-mauritian and British communities;

1936 Robert Margéot and Revd. Father Philippe Rivalland started the 3rd Mauritius Troop at Quatre Bornes. Guy de la Hogue was the Assistant Scoutmaster. The Troop was a closed Roman Catholic one and admitted only boys of the Franco-mauritian community. The three Troops comprised the Mauritius Boy Scouts Association with Captain Brickdale as Chairman.
• Rev. Alan Rogers, Chaplain at St. Paul’s, Vacoas who had some previous Scouting experience started the first Rover Crew and first Troop of the Mauritius Diocesan Boy Scouts Association at Vacoas which was open to all Anglicans regardless of race.

1937 Father Van Kesteren launched the 1st St. Louis Scout Troop at Curepipe and was their chaplain for many years. Maxime Rapoojee and Jean Gellé were the first Scouters. The Saint Louis Groups catered for Roman Catholic boys regardles of race.

1938 The first non-Christian Troop, the 1st Tamil Scout Troop was started at Port Louis by K. Descan and K. Aurmoogum.
• The Second World War broke out and several Scouts joined the Air Raid Precaution Services, the Army and the Pioneer Corps.

1939 The 1st Muslim Scout Troop was started by Cader Raman, Haroun Nahaboo and Osman Nazroo at Port Louis.

1945 Scouts took part in the big Victory Parade at Champs de Mars on V-J day. They lighted bonfires on the various mountains to celebrate the end of the war.
• Scouts helped the refugees of the 1945 cyclone.

1946 Shantilal DHANJEE started the 1st Hindu Scout Troop at Rose Hill.

1947 A contingent of all "Local Associations" under the leadership of Raymond Margéot attended the 6th. World Jamboree of Peace at Moisson, France.

1954 First National Training Course for Scouters was held at Cap Malheureux and run by Travelling Commisssioner H. Dahl assisted by Haroun Nahaboo. The course was attended by 51 leaders and lasted four days.

1955 All thirteen Saint Louis Groups and the three Groups of the "Mauritius Boy Scouts Association", at the request of Monsignor Jean Margeot, form the Mauritius Roman Catholic Boy Scout Association.

1958 Ian Smith appointed as Island Commissioner.

1961 The Training team composed of Wood Badge Holders trained at Gilwell (England):
Guy Tadebois (Deputy Cam Chief), Yves Candasamy (Assistant Deputy Camp Chief) and Mrs Thérèse Tadebois, Akela Leader.
• The first Scout Job Week instituted.

1962 Nine picked Scouters led by Guy Tadebois attended a training the Team Course in Kenya conducted by the Camp Chief of Gilwell Park - John Thurman.
The 50th Anniversary of the local branch of the (UK) Boy Scout Association was celebrated. The highlights were:- short daily programmes on the radio for over a week; Jubilee Rally at Cham de Mars attended by 2500 Scouts and 450 Girl Guides, the Freedom of the Town of Port Louis was granted to all Scouts of the Association; Exhibition of works and Patrol Projects at St Mary’s College, Rose Hill; Jubillee Camp Fire at Rose-Hill Stadium.
• The first meeting of the"Scouts de l’Ocean Indien" was held at Madagascar and was attended by a few Commissioners.


A Scout Troop of the 1950's going to Camp
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1964 - 1998
1964 There were 3194 Scouts including 374 Scouters in 85 Groups in Mauritius.

1965 Visit of Olave, Lady Baden Powell, World Chief Guide and Vice President of the World Scout Association
1966 First National Scouters’ Dinner at St Mary’s College, Rose Hill. The Second Wood Badge Course for Cubmasters was held at Rose Hill and the Second Wood Badge Course for Scoutmasters at Le Reduit Grounds.
• The Gilt Cross was awarded to Scouter Raymond Roussety for saving the life of one of his friends from drowning.

1967 Official handing-over of a plot of land by "Trianon Estates Ltd" at a Rally held at Trianon for the establishment of a headquarters of the local branch to be named the Baden Powell House.

1968 De Burgh Edwards, 73 years old, Founder of the local branch, passed away on 11th June at Curepipe.
• Sir Leonard Williams the new Governor General appointed Chief Scout of the local branch.
• To ensure that Scouting serve the needs of independent Mauritius, the Advance Party No.1 to look into the Structure, Constitution and Advance Party No. 2 to look into Scouting in the Field were appointed under the Chairmanship of Mr. Regis Valadon.

1970 Yves Candasamy is appointed as Chief Commissioner.
• The 1st All Mauritius Jamboree was organised at Wolmar from 17th to 24th August

1971 The new Constitution adopted on 9th June which made the Mauritian Branch of The Scout Association (UK) become The Mauritius Scout Association at Le Réduit, under the chairmanship of the Local Chief Scout, His Excellency the Governor General.
• The Governor General was appointed Patron, Mr Ian Smith, Chief Scout, Mr. Regis Valadon, President and Yves Candasamy, Chief Commissioner..
• The Mauritius Scout Association was admitted as full member at the World Conference of the World Scout Association held on 12 August in Tokyo, Japan

1974 The Second National Jamboree was held at Belle Mare at belle Mare in August. Some 500 local scouts attended. The Scout Association of UK was represented by 30 Scouts from HMS Mauritius.
• Mike Jangeer Khan was appointed as International Commissioner. Scouting launched in Agalega.

1975 Scouts rescued persons from flooded houses and conducted operations in water 4 feet deep during cyclone Gervaise.
• The first Annual General Meeting of the independent Association was held on 24 April. Alain Godard, Training Commissioner, represented Mauritius at the 25th World Scout Conference in Copenhagen from 8 to 15 August.

1976 The Association was approved by the Ministry of Finance as a charitable institution. The Mauritius Scout Act No. 37 legally incorporated the organisation.

1978 Shantilal Dhanjee was appointed as Chief Scout on 1st April succeeding Ian Smith OBE.
• The 3rd National Jamboree was held at Le Morne from 24 to 31 July with collaboration of the Minister of Youth and Sports
• Mr Ben SHOTADE, Executive Commissioner of the Africa Region of the World Bureau visited Mauritius from 27th to 5th August.
• A National Fancy Fair was organised at Guy Rozement Stadium on the 17th December to raise funds for the Baden Powell House.

1979 The Mauritius Scout Band was launched under the leadership of Percy Appadoo, Bandmaster
• The first Conference of the Africa Zone (Zone E) was held at Antanarivo on the 23rd April. Alain Godard and Amin Osman represented Mauritius.

1980 His Excellency the Governor General, Sir Drayendranath Burrenchobay KEB, CMG, CVO, Patron of the Association, laid the foundation stone of the Baden Powell House on Saturday 23rd February on the traditional Founder’s Day Rally.
• Mr Philippe Pijeolet, Director of Training at the World Scout Bureau, paid us a visit in April during which he advised the Training Commissioner on the first Assistant Leader Trainer Course which was conducted during his stay at Centre Cathechetique, Montmartre hall.
• An international seminar on Community Development was held for the first time at Pointe Jérome, Mahebourg, under the direction of Aimé Nanette, Community Development Commissioner. 30 scouters from Mauritius, Malagasy and Seychelles participated. The staff consisted of Serge Philogene, Raoul Tusamba and Abdoulaye Sar from the WSB.

1981 The Baden Powell House was opened by the Patron of the Association, His Excellency Sir Da Burrenchobay and the Prime Minister Sir S. Ramgoolam
• The first mauritian batch of Assistant Leader Trainers was appointed: Aime Nanette, Percy Appadoo, Meryem Rose, Cyril Rose, Ben Joseph, Lisette Andon, Allan Honfat, Luce Aheng, Marie Claude Lesourd, Lucrèce Jacquette, Clara Rajiah, Farouk Hossenally, Gisele Savournaden, Robert Bastien
• Yves Candasamy, Chief Commissioner, was elected as a member of the Africa Regional Committee
• Alain Godard, Training Commissioner, is elected Chairman of the Africa Regional Training Committee

1982 The first Leader Trainer Course was run at the Baden-Powell House and conducted by Alain Godard, Training Commissioner. Four Malagasy Scouters participated.
• The 4th National Jamboree was held at Mont Choisy from 9 to 16 August. Some 1500 Scouts participated. Among them were 8 scouts from Rodrigues and seven from Libya. Radio Amamteur Operation was launched with the participation of five Radio Amateurs from the Mauritius Amateur Radio Society.
• On the 28th August the first meeting of the friends of Baden Powell Scouts was held.

1984 An Assistant Leader Trainer Course attended by 19 commissioners and leaders, took place at the BP House from 6to 11 April under the direction of Serge URANIE, Training Commissioner. Mr Philippe PIJEOLET Director of Training, WSB and Mr Kiraithe NYAGA, Africa Regional Commissioner joined the staff which consisted of Thérèse Tadebois, Alain Godard and Amin Osman.
• The Community Development Section produced for the first time a monthly newspaper called Le Trianon under the responsibility of Jos Nanette. The secretary was Marie Claude Lesourd. This newsletter eventually replaced the Monthly Newsbulletin of the Association.

1987 The first edition of the Policy, Organisation and Rules (P.O.R.) of the Mauritius Scout Association is published. The Association is re-organised.
• Mr Yves Cundasamy resigns as Chief Commissioner. He is replaced by Mr. Mike Jangeerkhan
• The 5th National Jambore was held at Wolmar under the leadership of Cyril Rose. Some 300 scouts participated

1988 A national Youth Forum is organised for the first time from 25 to 27 November under the responsibilty of Jos Nanette, ADC Programme and using the same methods as a World Youth Forum. The elected Chairman of the Steering Committee was Olivier Bourquin from St Antoine Scout Troop.
• Mike Jangeerkhan represented our Association at the 31st World Scout Conference from 11 to 15 January in Melbourne, Australia.

1989 A seminar on the revision Youth Programme of the Association is held from 13 to 15 January under the leadership of Thérèse Tadebois, National Programme Commissioner. She is assisted by Mr. Abdoulaye Sene, Africa Regional Commissioner for Youth Programme.

1990 Mr Aimé Nanette, National Community Development Commissioner, represents our country at the 32nd World Scout Conference 23 to 27 July 1990 in Paris, France.

1991 The 6th National Jamboree was held was held at Belle Mare from 5 to 12 August. Around 1500 youth participated. Cub Scouts were permitted for the first time to camp in their Group’s Sub -Camp for the week-end.
• The Association held, for the first time, a Jamboree-On-the-Air (JOTA) National Camp at the Baden Powell House on the 19 and 20 October with Jos Nanette acting as Co-ordinator. 117 Scouts participated. Messrs Roddy Prayag and Guy Martin, Radio Amateurs, actively contributed in the overall success of the activity.

1992 100 Scouts and leaders represented Mauritius in the 1er Jamboree de l’Ocean Indien at Réunion Island organsied by Scouts de France.
• The second JOTA Camp was held at Pointe aux Biches from 17 to 18 October. Michael Jean Pierre was the JOTA Organiser. 100 scouts participated.

1993 Ismail BAWAMIA represents Mauritius in the 33rd World Scout Conference in Bangkok , Thailand
• A 100% mauritian Youth Programme Handbook of the Mauritius Scout Association is published for the first time under the responsibility of Ismail Bawamia, Programme Commissioner and with financial assistance from the Africa Regional Office of the World Scout Bureau.
• The Mauritius Scout Council decides to accept in September female youth members in the organisation. Earlier, only adult female members could join as section leaders and specially in the Cub Section.

1994 Mr Aime Nanette is appointed as Chief Commissioner of the Mauritius Scout Association. The Executive Committee of the Association is renewed and new national commissioners appointed.
• The first edition of Le Trianon Magazine is published in the occasion of the Founders Day Rally.
• Three Regional workshops are run on Strategy for Scouting.

1995 The 7th National Jamboree takes place from the 7 to 14 August at Belle Mare. 1800 Scouts participated. For the first time, a FM Radio Station was operated, a daily Jamboree newspaper published, an international exhibitions corner set-up and Global Development Village activities proposed to participants.
• A national workshop is run for the first time on Strategy for Scouting. A 5-Year Development Plan is prepared. The creation of two new national Commissions were recommended: Adult Resources Development and Growth and Planning.
• A patrol of 8 scouts participated in the 18th World Scout Jamboree from 1 to 11 August at Dronten, Netherlands. 7 scouts were members of the same troop, the 1st Lower P/Wilhems Scout Group and managed to raise their own funds to participate. The theme of the Jamboree was Future is Now

1996 An Assistant Leader Trainer Course is run for the first time with 100% mauritian staff. Serge Uranie was the Course Director. 2 participants from Seychelles and one from Rodrigues atended.
• Ismail Bawamia and Jos Nanette represented the Association at the 34th World Scout Conference from 8 to 12 July 1996.

1997 The Silver Jubilee of the Association was celebrated at the Baden Powell House at the Founder’s Day Rally, in the presence of the Patron of the Association and President of the Republic, Mr Cassam UTEEM and many guests and supporters of the Movement.
• The 1st National Cuboree is organised at Mon Choisy under the leadership of Mariette Ha Seng from 30th July to 4th August. 600 Cubs participated.
• The 1st National Leaders Forum is organised under the leadership of Jos Nanette with special support of Mr Kiraithe NYAGA who made a special trip. 83 delegated Leaders participated. The theme was: Scouting for Whom, Scouting for What and the Use of a National Scout Organisation.

1998 The Constitution of the Mauritius Scout Association is amended by the Mauritius Scout Council on 17 January for the first time after 27 years with approval of the World Scout Committee on 15 May.
• Shantilal Dhanjee retires on the 1st April after 20 years as Chief Scout. He is replaced by Mike Jangeer Khan. Percy Appadoo is appointed as Chief Commissioner.
- The team of Commissioners is re-schuffled. New commissioners are appointed.
- There are 3121 members in the Association. 854 Cub Scouts, 1265 Scouts, 388 Venture Scouts, 31 Rover Scouts and 558 Volunteer Scouters, Commissioners, Trainers, etc.

Le Scoutisme...

C’est quoi le scoutisme ?
1. Le Mouvement scout est un mouvement éducatif pour les jeunes, fondé sur le volontariat ; c’est un mouvement à caractère non politique, ouvert à tous sans distinction d’origine, de race ni de croyance, conformément aux but, principes et méthode tels qu’ils ont été conçus par le Fondateur et formulés ci-dessous.
Quel est le but du scoutisme ?
Le Mouvement scout a pour but de contribuer au développement des jeunes en les aidant à réaliser pleinement leurs possibilités physiques, intellectuelles, sociales et spirituelles, en tant que personnes, que citoyens responsables et que membres des communautés locales, nationales et internationales.

Quel sont les principes ? Sur quoi le mouvement repose ?
Principes
1. Le Mouvement scout est fondé sur les principes suivants :
• Devoir envers Dieu. L’adhésion à des principes spirituels, la fidélité à la religion que les exprime et l’acceptation des devoirs qui en découlent.
• Devoir envers autrui
o La loyauté envers son pays dans la perspective de la promotion de la paix, de la compréhension et de la coopération sur le plan local, national et international.
o La participation au développement de la société dans le respect de la dignité de l’homme et de l’intégrité de la nature.
• Devoir envers soi-même. La responsabilité de son propre développement.
Adhésion à une promesse et une loi
2. Tous les membres du Mouvement scout doivent adhérer à une Promesse et une Loi reflétant, dans un langage approprié à la culture et à la civilisation de chaque Organisation Scoute Nationale et approuvé par l’Organisation Mondiale, le Devoir envers Dieu, le Devoir envers autrui et le Devoir envers soi-même, et inspirées de la Promesse et de la Loi conçues par le Fondateur du Mouvement scout dans les termes suivants :
La Promesse scoute
Sur mon honneur, je promets de faire tout mon possible pour Servir Dieu et le roi (ou Dieu et mon pays), Aider mon prochain à tout moment, Obéir à la Loi scoute.
La Loi scoute
1. Le scout n’a qu’une parole.
2. Le scout est loyal.
3. Le scout se rend utile et aide son prochain.
4. Le scout est un ami pour tous et un frère pour tous les autres scouts.
5. Le scout est courtois.
6. Le scout est bon pour les animaux.
7. Le scout obéit sans discussion à ses parents, à son chef de patrouille et à son chef.
8. Le scout sourit et siffle en toute difficulté.
9. Le scout est économe.
10. Le scout est propre dans ses pensées, ses paroles et ses actes.




Et la méthode, en quoi consiste-elle ?
Méthode
La méthode scoute est un système d’auto éducation progressive fondé sur :
• Une promesse et une loi.
• Une éducation par l’action.
• Une vie en petits groupes (par exemple la patrouille), comprenant, avec l’aide d’adultes qui les conseillent, la découverte et l’acceptation progressives par les jeunes des responsabilités et la formation à l’autogestion tendant au développement du caractère, à l’accès à la compétence, à la confiance en soi, au sens du service et à l’aptitude aussi bien à coopérer qu’à diriger.
• Des programmes progressifs et attrayants d’activités variées fondées sur les centres d’intérêt des participants et comportant des jeux, des techniques utiles et la prise en charge de services à la communauté ; ces activités se déroulent principalement en plein air, en contact avec la nature.

Thursday, April 30, 2009

Prière Scout

Seigneur Jésus apprenez nous à être généreux,
A vous servir comme vous le mériter,
A donner sans compter,
A combattre sans souci de blessures,
A travailler sans chercher de repos,
A nous dépenser sans attendre que celle de savoir que nous faisons votre sainte volonté.
Amen