Monday, August 27, 2018

M'OUBLIERAS-TU?


Quand auront cessés tous tes ennuis,
Lorsque tu auras enfin trouvé l’harmonie ?
Quand tu pourras voler de tes propres ailes,
Lorsque tu carbureras d’enthousiasme et de zèle ?

Quand tu n’auras plus besoin de mes épaules,
Lorsque dans ta vie, tu auras le plus beau rôle ?
Quand tes blessures se seront totalement cicatrisées,
Lorsque tes démons ne seront qu’affaires classées ?

Penseras-tu à l’ami que j’ai été ?
Comment dans les tumultes, nous avons été soudés ?
À tout moment, tu pouvais compter sur mes bras,
Mon oreille attentive écoutait tes peurs et tes choix.

Sans avoir toutes les réponses à tes questions,
Mon cœur t’offrait sa vitalité et ses moindres pulsations.
C’est un devoir de t’aider à porter ta croix,
Être auprès de toi dans tes rixes et tes combats.

Après les cyclones, reviendras-tu encore vers moi ?
Ne serait-ce que pour partager ton sourire et tes joies.
Me partager comment tu as réalisés tes rêves,
Ou encore comment dans la galette, tu as trouvé la fève.

Peut-être que c’est à moi de ne pas m’attacher,
Ne pas donner première valeur à cette amitié ?
Accepter qu’aimer c’est faire grandir,
Contribuer à l’épanouissement et laisser partir !

Même si tout notre chemin n’est qu’un mirage,
S’il n’est que l’histoire d’un moment, notre compagnonnage.
Saches que moi je penserai toujours à toi,
Car désormais je t’aime et tu comptes pour moi.

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Source image: http://www.canalvie.com



Saturday, August 18, 2018

BOUEE DE SECOURS

Mesdames et messieurs, où allez-vous?
Nous allons là où l'on voudra bien de nous!
Pourquoi avez-vous quitté votre terre?
A cause de la famine, de la mort et des guerres.

Donc vous fuyez loin de ces réalités infernales?
Oui, nous étions fatigués de subir le mal radical.
Croyez-vous que l'avenir sera plus juste et meilleur?
 Pour l'instant notre présent, c'est ce navire.

 Racontez-moi, comment-êtes vous arrivés dessus?
Tout à commencer par le désir de fuire pour vivre.
Mais aujourd'hui, vous ne pouvez que survivre?
Nos vies n'appartiennent qu'à maintenant et à l'imprévu!

Votre sort chez nous est si dramatique et si triste!
Comment osez-vous dire cela, n'avons pas droit d'existence?
Desolé, votre statut est indéfini, nous on voyage en touristes,
Notre seule bouée, n'est-elle pas l'espérance?

 Dites-moi, notre sort que vous inspire-t-il?
 Je vous admire au fond, cette lutte dans le crépuscule.
 Pensez-vous que vos compatriotes nous ouvriront les bras?
Non seulement, je le pense mais je le crois!

Mais vos dirigeants demeurent dans leurs atermoiements?
Pendant s'agitent les grands, agissent les petites gens.
 Et vous, êtes-vous de ces humains de bonne volonté?
Ma plume chers soeurs et frères est à vos côtés.

 S'ouvrira-t-il pour nous l'un de vos port d'accueil?
 Non pas un seul mais plusieurs, les coeurs se réveillent.
Qu'avez-vous à dire à ceux qui oserons être vos bienfaiteurs?
Nous leur disons merci, ensemble construisons un monde meilleur!

Tuesday, August 14, 2018

L'ÉPHÉMÈRE


Je suis sorti du cocon ce matin,
Déjà mes heures sont comptées.
La mort s’est déjà mise en chemin,
Le temps de transmettre le souffle, je partirai.

Pas une seconde à perdre, je m’élance,
La vie est belle, c’est une magnifique danse.
Je plane audacieusement sur les ailes du vent,
Profitant à pleine bouche de chaque moment.

D’une branche, j’admire la nature,
Les fleurs, l’eau qui coule et les fruits murs.
Devant cette profusion, c’est l’émerveillement,
L’air frais vient oxygéner mes poumons.

Vite, il faut que je passe ma lumière,
Donner tout ce que j’ai reçu.
La voilà qui vient ma partenaire,
Elle s’avance m’ayant aussi vu.

C’est la rencontre de toute une vie, 
Le don vécu sans raisons ni conditions.
Tout est gratuité, folie et fantaisie,
Des gestes vrais, beaux et bons.

Ensuite notre ultime vol continu,
Notre exploration du monde se poursuit.
Dans l’amour, la paix et la communion,
Le « nous » triomphe, la flopée s’avance à l’unisson.

Vient le soir, l’heure  du départ,
Après tant de grâce dire au revoir !
Sans regrets ni culpabilités au cœur,
Ainsi se jette dans l’infini un éphémère.
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(c) Danse source: https://www.pinterest.fr/pin/31032684911481345/
Pour découvrir les insectes nommés les éphémères: https://fr.wikipedia.org/wiki/Ephemeroptera


Saturday, August 11, 2018

LE NANTI AFFAMÉ

Mon ventre n’est pas loin de l’explosion,
Pourtant, j’ai faim d’une véritable réalisation.
En moi, un vide qu’aucun homme ne puisse combler,
Il demeure même si j’ai beau consommé.

Ma chance est d’avoir des parents fortunés,
Avec leur argent, j’achète tout ce que je veux.
Mais mon cœur n’atteint pas encore son élévation,
Je suis comme une terre souffrant de déshydratation.

Dans ma vie, je n’y connu ni manque ni besoin
Je ne sais pas ce que veut dire être dans le pétrin
Tout est à ma portée, je me sens omnipotent,
Capable de ce qu’il y a de plus grand.

Pourquoi alors ce désir d’absolu ?
J’ai envie de partir et goûter à l’imprévu.
Je me sens prisonnier de la tour de ma richesse,
C’est elle que le monde voit et non pas ma jeunesse.

Tout mon entourage fantasme sur mon compte en banque,
Personne ne me voit pour ce que je suis.
Je n’ai qu’une envie partir et trouve une bonne planque,
Aller là où mon trouvera enfin repos et harmonie.

Je ne sais point mettre mot sur la vacuité qui m’habite,
Il y a des jours où je tourne comme un satellite.
Blottis dans un petit recoin, je rêve alors de fantaisie,
Loin de l’objectif parasitaire des friands paparazzis.

Je regarde parfois en face ma grande frayeur,
Celle d’oser la rencontre des autres : mes sœurs et frères.
Mes entrailles crient famine par absence d’humanité,
L’heure fatidique approche où s’échappera mon identité.

L’image contient peut-être : arbre, plante, herbe, plein air et nature

Image: Bronze de l'artiste Mady Andrien, 1975, exposé au Musée en plein air - Université de Liège

UN HUMAIN POUR LES AUTRES

Être pour les autres
Ces autres qui nous donnent d'être
Par leur présence radieuse
Leur existence mélodieuse
Parce que tu es je suis
Tu existes donc je vis
Une main tendue vers moi
Alors s'ouvrent de grandes voies
L’image contient peut-être : une personne ou plusUn baiser, une tape dans le dos, un sourire
Des paroles réconfortantes dans l'épreuve
L'amour comme seul preuve
Tout cela laisse de bons souvenirs
L'altérité appelle la bonté
Un élan du cœur pour servir
Quitter la zone de fausse sécurité
Tout donné en retour recevoir le bonheur

Nous sommes arrivés ici-bas vulnérable
Certains ont rendu la bienveillance palpable
Par confiance placée en nous
Un grain de sel qui donne du goût
La différence est source de richesse
Un dépaysement qui fait grandir la liberté
La rencontre est source d'une inépuisable sagesse
Un espace où se révèle le visage de notre humanité
L'Autre est pour moi une force
Son regard voit ce que je ne perçois point
Il est une lumière qui réchauffe et renforce
Ensemble nous avançons sur le même chemin

CONFIDENCE D’UN TATOUAGE


Qu’est-ce que je fais sur ce trésor ?
Je me sens comme une tache sur un tissu immaculée.
Mal à l’aise à être incrusté sur ce corps,
Comme une mouche se noyant dans le lait.

Je n’ai pas demandé à être ici,
Pour naître cette peau a été violentée.
L’aiguille a violé sa paix et son harmonie,
Sans interruption, elle a été agressée.

Comme un bourreau s’acharnant sur sa victime,
Des heures de souffrance m’ont permis de voir le jour.
Par un acte de volonté, j’ai une existence légitime,
Il m’a juste fallu attendre patiemment mon tour.

Exposé maintenant au monde comme un trompe-l’œil,
Je maintiens tous les regards en veille et en éveil.
Tous les passants n’ont des yeux que pour moi,
Mon porteur ne fait office que d’un lourd poids.

Je suis la vedette dont tout le monde discute,
Celui qui me voit, fasciné, s’arrête et bute.
Personne ne s’intéresse plus à mon commanditaire,
Me voilà comme un parasite qui a trouvé bonheur.

N’y aurait-il pas été mieux que je reste encre ?
Alors le héros aurait été le génie ou le cancre.
Mais aujourd’hui, je suis au premier plan,
Je me glisse sur les zones les plus intimes aisément.

Bien sûr, je n’ai pas demandé à avoir ce rôle,
Je me sens parfois indécent, ce n’est pas drôle.
Incarné entre deux seins ou un espace plus poilu,
Tagué ça et là, j’ai beau crié sans être entendu.